Noël, c’est garder l’espoir et la paix dans le cœur !

Une étoile et une croix. Deux symboles indissociables du christianisme. L’étoile symbolise l’émergence de l’espoir, l’arrivée d’un temps nouveau, une lumière qui illumine notre trajectoire dans les moments d’obscurité. La croix nous rappelle que la mort n’est pas un point final mais plutôt un moment de renaissance, de résurrection de l’éternel présent dans la matière qui se décompose.

            Ces deux symboles chrétiens (l’étoile et la croix) nous renvoient au cycle de la vie de chacun de nous : naître, mourir et ressusciter. Comme le Christ, nous naissons précaires, ayant besoin des soins de notre famille et de notre communauté parce que nous vivons dans un monde hostile.

            La mort nous accompagne à chaque instant, que ce soit lorsque nous perdons des êtres chers ou lorsque nous nous sentons menacés dans les moments de cataclysme et d’affliction.

             La croix nous rappelle que la mort n’est pas une fin, mais plutôt un nouveau commencement. Elle propose une nouvelle perspective sur la vie et les difficultés que nous rencontrons de la naissance à la mort.

            Quand un environnement hostile laisse présager une fin, l’espoir surgit toujours, l’espoir d’un nouveau départ et de la victoire du bien sur le mal, de l’amour sur la haine et le pouvoir. C’est l’essence même de Noël et de la vie chrétienne ! L’espérance est le secret des vainqueurs ; elle est l’âme de l’humanité.

            La lutte entre forces opposées, qui menace l’avenir de la planète, est une constante dans l’histoire de l’humanité. Hier, Hérode, aujourd’hui, un modèle économique néolibéral prédateur qui privilégie le profit par-dessus tout, bien qu’il ait une apparence religieuse en affirmant que Dieu est au-dessus de tout. Une autre, l’étoile, indique que ce n’est pas encore la fin, qu’il y a de l’espoir.

            Dans ce scénario, Noël est un moment essentiel, crucial pour revoir nos valeurs et tourner notre regard vers ceux qui sont vulnérables, car ils sont les messagers des temps nouveaux et des changements nécessaires. C’est une terre fertile, où germent les graines de l’espérance. Ils sont les messagers de ce qui manque dans nos vies et dans la société pour atteindre un progrès durable.

            La paix tant désirée par tous commence en moi, en chacun de nous. Nous devons apprendre à vivre en paix avec la diversité et les contradictions qui nous habitent en reconnaissant que nous sommes composés de voix et d’expériences multiples. Cependant, en apaisant nos cœurs et nos esprits, nous devenons une étincelle de lumière qui peut illuminer notre propre vie et celle de ceux qui nous entourent.

            C’est peut-être pour chacun de nous, le plus grand défi : apaiser son esprit et son cœur face à tant de différences, qui de tout temps et jusqu’à aujourd’hui, génèrent des conflits. Ce n’est pas par des batailles extérieures, l’utilisation d’armes meurtrières ou la propagation de la haine qu’on instaure la paix ; elle doit commencer en nous et dans nos foyers.  Il ne sert à rien de dépenser de l’énergie et de l’argent pour pacifier le monde extérieur, si je ne pacifie pas mon monde intérieur.

            En créant une atmosphère de sérénité intérieure et en cultivant l’harmonie avec nos plus proches, nous nous apercevons que la paix se propage naturellement.

            Dans la liturgie catholique, la préparation de l’avènement de Jésus nous rappelle l’importance de nous préparer chaque jour, à l’arrivée du nouveau, du fragile, porteur d’espérance en chacun de nous.

            L’espoir surgit souvent simplement et discrètement, comme la faible lumière d’une bougie menacée par les tempêtes. Nous devons être attentifs aux petites choses de la vie. Comme le fait de serrer un enfant dans nos bras, d’exprimer notre amour et de respecter les choix et projets de vie de ceux que nous rencontrons.

            L’espoir n’est pas une idée abstraite, mais plutôt une responsabilité collective. C’est ce qui anime et renforce l’humanité.

            Noël est donc plus qu’une fête ; c’est un appel à l’action et à prendre soin avec affection, un temps pour revoir nos priorités et nous relier aux autres dans la solidarité. Nous devons cultiver la paix dans nos cœurs, dans nos foyers, et être des agents d’accueil et de changement dans nos communautés. La véritable transformation commence en nous et se propage dans le monde qui nous entoure.

En ce Noël, je souhaite que chacun de vous allume dans son cœur la lumière de l’espérance et de la paix.

Adalberto Barreto et 4 Varas : une communauté qui soigne